La vérification du bornage
Lors de la crue annuelle du Nil, la vallée se transformait en un champ immense effaçant les limites, modifiant la topographie d'un village. L'arpentage seul pouvait permettre au paysan de rentrer en possession de sa parcelle. Pour éviter les différends entre voisins, les Egyptiens furent ainsi amenés à mesurer avec rigueur le sol qu'ils travaillaient. Dans la tombe de Menna, nous voyons des mesureurs suivis d'un scribe portant la corde qui sert à l'arpentage des terres. Leurs points de repère particuliers, la description de leur lopin ne pouvaient avoir de valeur que s'ils étaient recueillis par une autorité supérieure, un scribe envoyé par Pharaon. Ainsi, est né en Egypte depuis sa plus haute antiquité, le cadastre. Hérodote suivant l'enseignement des prêtres du Ve siècle av. J.-C., en fait remonter l'origine au pharaon Sésostris :
Pour la superficie, la mesure de base est une mesure carrée, l'aroure, de 100 coudées sur 100. Chaque propriété se trouvait délimitée par une ligne de stèles, l'origine du bornage, sur lesquelles étaient consignés le nom du propriétaire, la date du dernier bornage et un descriptif de la tenure. Marguerite
ERROUX-MORFIN Bibliographie
HERODOTE, L'enquête ,II, 109, Texte présenté, traduit et annoté par A. Barguet, Bibliothèque de la Pléiade, Paris 1964, p. 183 B. MENU, " L'arpentage, le roi et les dieux ", dans S.H. Aufrère (éd.), Encyclopédie religieuse de l'univers végétal (ERUV I), OrMonsp X, Montpellier, 1999, p. 89-98 et spécialement p. 89. ![]()
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